Gaz de Schiste: Non Merci !

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samedi 28 mars 2009

L'homme selon Gobineau

A méditer :




Gobineau dans son livre sur Les Races Humaines, a nommé l'homme "l'animal méchant par excellence", jugement qui soulève des protestations, parce qu'on se sent atteint par lui ; il a néanmoins raison.

L'homme est en effet l'unique animal qui inflige des douleurs aux autres sans but déterminé. Les autres animaux ne le font jamais que pour apaiser leur faim, ou dans l'ardeur de la lutte. On répète toujours que le tigre tue plus qu'il ne mange ; il n'égorge toutefois qu'avec l'intention de se repaître, et c'est le cas de dire, en employant l'expression française, que "ses yeux sont plus grands que son estomac".

Aucun animal ne torture uniquement pour torturer ; mais l'homme le fait, et ceci constitue le caractère diabolique, infiniment pire que le caractère simplement bestial.

Il a été déjà question de la chose en grand ; elle n'est pas moins évidente en petit, comme chacun a l'occasion quotidienne de l'observer. Par exemple, deux jeunes chiens jouent ensemble, spectacle pacifique et charmant. Un enfant de trois à quatre ans arrive, et ne manque guère de les frapper aussitôt de son fouet ou de son bâton, montrant ainsi qu'il est déjà "l'animal méchant par excellence".
Les si fréquentes taquineries sans but et les mauvaises plaisanteries découlent aussi de cette source. Vient-on, je suppose, à exprimer son mécontentement au sujet d'un dérangement ou de tout autre petit désagrément, il ne manquera pas de gens qui vous les imposeront uniquement pour cette raison : animal méchant par excellence !

Ceci est tellement certain, qu'on doit se garder de manifester son déplaisir de petits ennuis ; et même, à l'inverse, sa satisfaction de petites choses. Dans ce dernier cas, les gens feront comme ce geôlier qui, ayant découvert que son prisonnier était parvenu, avec beaucoup de peine, à apprivoiser une araignée et y trouvait un grand plaisir, l'écrasa sur-le-champ : animal méchant par excellence !

Voilà pourquoi tous les animaux craignent instinctivement l'aspect et même la trace de l'homme, de "l'animal méchant par excellence". En cela l'instinct ne les trompe pas : l'homme seul, en effet, fait la chasse à la proie qui ne lui est ni utile ni nuisible.

Arthur Schopenhauer (Ethique, droit et politique/1851)


Eprouver de la compassion, c'est devenir un être moral. Sympathiser avec la nature entière, c'est le véritable état du sage sur cette terre.

Une compassion sans bornes à l'égard de tous les êtres vivants, voilà le plus solide, le plus sûr garant de la moralité..

Celui qui en est pénétré ne blessera sûrement ni ne lésera personne, ne fera de mal à personne, mais il aura bien plutôt des égards pour chacun, pardonnera à chacun, aidera chacun de tout son pouvoir et toutes ses actions porteront l'empreinte de la justice et de l'amour du prochain.

vendredi 27 mars 2009

"Il faut prier pour les enfants qui ne sont pas encore nés, les futures générations. Les enfants, afin que leur esprit s'éveille ; les anciens, générations des rêves et des visions de demain et afin qu'ils soient de bons enseignants pour la jeune génération ; les animaux. L'homme a été créé aussi pour prendre soin des animaux.
Ici, en Europe, j'ai pu observer que vous aviez oublié ce travail qui est le vôtre. Vous avez créé vos propres animaux. Vous avez transformé les êtres de ma famille à quatre pattes en vaches. Vous avez pris mon frère le chevreuil pour en faire une chèvre, puis mon frère le sanglier pour en faire un cochon qui vit dans la boue, puis mon frère le faisan pour en faire un poulet qui ne sait même pas voler. Tout cela parce que vous avez eu peur de la réalité des autres animaux qui se défendent lorsque vous les chassez pour vous nourrir.
Certaines religions prétendent que les animaux n'ont pas d'âme, qu'il n'est donc pas nécessaire de prier pour eux. Pourtant, lorsque vous êtes au contact d'un animal, vous respirez le même air que lui, l'air qui circule en cercle dans ses poumons et pénètre dans les vôtres à la seconde suivante, cela vous rend semblables.

La seule différence est que vous possédez une intelligence, ou que vous êtes sensés en posséder une."



Archie Fire Lame Deer (Inipi le chant de la Terre)

jeudi 26 mars 2009

Que faire ?


Question : Si tous les individus étaient en révolte, ne croyez-vous pas que le monde serait plongé dans le chaos ?


Krishnamurti :


"Ecoutez d'abord la question, car il est très important de comprendre la question et de ne pas se contenter d'attendre une réponse. La question est celle-ci : si tous les individus étaient en révolte, le monde ne serait-il pas dans le chaos ?

Mais la société actuelle baigne-t-elle dans un ordre à ce point parfait que, si tout le monde se révoltait contre elle, ce serait le chaos ? Le chaos n'est-il pas déjà là en ce moment même ? Tout est-il magnifique, exempt de corruption ? Tout le monde mène-t-il une existence heureuse, pleine et riche ? L'homme ne se bat-il pas contre son semblable ? N'est-ce pas le règne de l'ambition, de la compétition sauvage ? Le monde vit donc déjà dans le chaos : telle est la première constatation à faire.

Ne prenez pas pour acquis le fait que cette société soit en ordre - ne vous laissez pas hypnotiser par les mots. Que ce soit ici en Europe, ou en Amérique ou en Russie, le monde est en voie de décadence. Si vous voyez cette décadence, vous êtes face à un défi ; vous êtes mis au défi de trouver une solution à ce problème urgent. Et la façon dont vous relevez ce défi a de l'importance, n'est-ce pas ?

Si vous réagissez en tant qu'hindou, bouddhiste, chrétien ou communiste, votre réponse reste très limitée - cela revient à ne pas répondre du tout. Vous ne pouvez répondre de manière complète et adéquate que si vous êtes sans peur, si vous ne pensez pas en tant qu'hindou, communiste ou capitaliste : c'est en tant qu'être humain intégral que vous vous efforcez de résoudre le problème ; et vous ne pouvez le résoudre que si vous êtes en révolte contre tout le système, contre l'ambition, la soif de posséder qui sont les fondements même de la société.

Si vous n'êtes vous-même ni ambitieux, ni avide, ni cramponné à votre propre sécurité, alors vous pouvez répondre au défi et faire éclore un monde nouveau.


Krishnamurti (Le sens du bonheur)

lundi 23 mars 2009

La Nature et l'Homme



Au point du jour, en cette heure où l'Homme repose paisiblement sous le manteau du sommeil, j'étais assis dans un champ et conversais avec la Nature.
J'étais allongé dans l'herbe verte et méditais sur ces sujets : "La Vérité est-elle Beauté ? La Beauté est-elle Vérité ?"

En pensée, je fus transporté loin de toute région habitée par l'Homme et là, mon imagination souleva le voile de la matière qui cachait mon être intime. Mon âme s'ouvrit et je me rapprochai de la nature et de ses secrets, et mes oreilles purent entendre le langage de ses merveilles.

"Pourquoi ces soupirs ?", demandais-je à la douce brise

Et la brise me dit : "Parce que je sors de la cité qui s'est enflammée à la chaleur du soleil où les germes de la peste et de la contagion se sont accrochés à mon vierge vêtement. Mon chagrin est-il blâmable ?"

Puis mes yeux se posèrent sur les fleurs au visage ravagé de larmes et j'entendis leurs timides plaintes. Je leur demandai : "Quelle est, charmantes fleurs, la raison de vos pleurs ?" L'une d'elles releva gentiment la tête et chuchota : "Nous pleurons parce que l'Homme viendra nous couper et voudra nous vendre sur les marchés de la cité."
Et une autre enchaîna : "Quand viendra le soir et que nous serons fânées, il nous jettera sur la décharge publique. Nous pleurons parce que la main cruelle de l'Homme ne tardera pas à nous arracher au lieu de notre naissance."

Puis, j'entendis le ruisseau se lamenter, comme une veuve pleurant son enfant mort, et je demandai : "Pourquoi pleures-tu, ruisseau à l'onde limpide ?"

Et le ruisseau dit : "Parce que je dois couler à travers la cité où l'Homme me traite avec mépris et me rejette, tant il préfère les boissons plus enivrantes. Il me transformera en éboueur de ses déchets, polluera ma pureté et changera ma bonté en infection."

Peu après, j'entendis gémir les oiseaux, à qui je demandai : "Pourquoi pleurez-vous merveilleux oiseaux ?" L'un deux vola vers moi et, s'étant perché au bout d'une branche, il dit : "Bientôt les fils d'Adam viendront dans ce champ avec leurs armes meurtrières et il nous feront la guerre comme à de mortels ennemis. Ne sachant pas qui de nous échappera à la colère de l'Homme, nous nous faisons nos adieux. La Mort nous suit partout où nous allons."

Déjà le soleil se levait derrière le sommet des montagnes, chamarrant la cime des arbres d'une couronne dorée. Je contemplai ces merveilles en me posant cette question :

"Pourquoi l'Homme s'acharne t-il à détruire ce que la Nature a construit ?"


Khalil Gibran (1883/1931)
Poète libanais

dimanche 22 mars 2009

Quelle que soit la puissance d'une civilisation, elle passe et ne laisse derrière elle que quelques traces dans le désert.

Que laissera notre civilisation : nos tas d'ordures ? le néant nucléaire ?

Paroles d'un chant amérindien : "seules les montagnes sont éternelles"



Femme étoile

samedi 21 mars 2009



"Quelle jouissance particulière n'éprouvons nous pas à voir n'importe quel animal vaquer librement à sa besogne, s'enquêter de sa nourriture, soigner ses petits, s'associer à des compagnons de son espèce, etc..., en restant absolument ce qu'il est et peut être ! Ne fût-ce qu'un petit oiseau, je puis le suivre de l'oeil longtemps avec plaisir. Il en est de même d'un rat d'eau, d'une grenouille, et, mieux encore, d'un hérisson, d'une belette, d'un chevreuil ou d'un cerf.

Si la vue de ces animaux nous charme tant, c'est surtout parce que nous goûtons une satifaction à voir devant nous notre propre être si simplifié.

Il y a seulement une créature menteuse : l'homme.

Chaque autre créature est vraie et sincère, car elle se montre telle qu'elle est et se manifeste comme elle se sent. Une expression emblématique ou allégorique de cette différence fondamentale, c'est que tous les animaux se manifestent sous leur forme naturelle ; cela contribue beaucoup à l'impression si heureuse que cause leur vue. Elle fait toujours battre mon coeur de joie, surtout si ce sont des animaux en liberté. L'homme, au contraire, par son vêtement, est devenu une caricature, un monstre ; son aspect, déjà, repoussant pour ce motif, l'est plus encore par la pâleur qui ne lui est pas naturelle, comme par toutes les suites répugnantes qu'amènent l'usage contre nature de la viande, les boissons spiritueuses, les excès et les maladies. L'homme se tient là comme une tache dans la nature !"


Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)

vendredi 20 mars 2009


Voir le monde dans un grain de sable,
Et un ciel dans une fleur sauvage
Tenir l'infini dans le creux de la main
Et l'éternité dans une heure.

William BLAKE

jeudi 19 mars 2009

LES JEUX DU SOLEIL


Le soleil, amant passionné de notre Mère Terre, lui donne éclat et sensualité.
Femme étoile

mercredi 18 mars 2009

Tout parle, Tout vit




Tout parle. Et maintenant, homme,


Sais-tu pourquoi


Tout parle ? Ecoute bien.


C'est que vents, ondes, flammes,


Arbres, roseaux, rochers, tout vit !




Victor HUGO

Coupé de tout rapport avec la nature, on devient un tueur

La paix ne dépend ni de l'homme politique ni de l'homme d'Eglise non plus que de l'avocat ou du policier. La paix est un état d'esprit indissolublement lié à l'amour.

Si l'on perd le contact avec la nature, on perd le contact avec l'humanité.
Coupé de tout rapport avec la nature, on devient un tueur. On peut alors massacrer des bébés phoques, des baleines, des dauphins et des hommes, pour le profit, le "sport", pour sa nourriture ou au nom de la science. La nature se sent alors menacée par vous et vous prive de sa beauté. Vous pouvez effectuer de longues promenades dans les bois ou camper dans des endroits merveilleux, vous resterez un tueur et tout rapport d'amitié avec ces lieux vous sera refusé.
Vous n'êtes probablement proche de rien ni de quiconque, qu'il s'agisse de votre femme ou de votre mari. Vous êtes bien trop occupé, pris dans la course des profits et des pertes et dans le cycle de votre propre pensée, de vos plaisirs et de vos douleurs.
Vous vivez dans les ténèbres de votre propre isolement et vouloir le fuir vous plonge dans des ténèbres encore plus profondes. Vous ne vous préoccupez que d'une survie à court terme, irréfléchie, que vous soyez accomodant ou violent.
Et des milliers d'êtres meurent de faim ou sont massacrés à cause de votre irresponsabilité. Vous abandonnez la marche de ce monde aux politiciens corrompus et menteurs, aux intellectuels, aux spécialistes. Etant vous-mêmes dépourvus d'intégrité, vous édifiez une société immorale, malhonnête, qui repose sur l'égoïsme absolu. Et quand vous tentez de fuir cet univers dont vous êtes seul responsable, c'est pour aller sur les plages, dans les bois ou faire du "sport" avec un fusil.
Il est possible que vous sachiez tout cela, mais cette connaissance ne peut nullempent vous transformer. Ce n'est qu'en éprouvant le sentiment de faire partie intégrante du tout que vous serez relié à l'Univers.
Jiddu KRISHNAMURTI (journal)

lundi 16 mars 2009

cultiver la compassion

"Il faudrait repartir à zéro, partir de la conscience et surtout de la compassion. Nous devons comprendre que notre intelligence n'est pas faite pour dominer mais pour aimer. Si nous n'avons pas la compassion, nous sommes l'horreur de la planète. J'ai souvent le sentiment que nous vivons à l'envers. Notre notion du temps, par exemple , est erronée. Nous avons l'impression qu'il passe et que nous, nous restons immobile à le regarder. Quand on dit cela aux Africains, ils nous répondent : "ce n'est pas vrai, c'est nous qui passons". Réfléchissez à cela et vous comprendrez à quel point c'est vrai. Si nous vivions cela nous aurions une notion du temps beaucoup plus juste. De la même façon, nous sommes persuadés que la Terre appartient à l'homme mais c'est faux, la Terre ne nous appartient pas, c'est nous qui appartenons à la Terre. Un jour, je mourrai et je n'emporterai rien avec moi.

La Terre, nous sommes là pour la protéger, la cultiver et certainement pas pour l'exploiter. Quand je pense que nous avons remplacé ce beau mot de paysan par celui d'exploitant agricole ! C'est un véritable contre-sens et c'est tragique. Cela me met hors de moi. Nous ne sommes pas là pour dominer ou exploiter les plantes ou les animaux mais pour les aimer.

Je rencontre beaucoup de chrétiens et je suis toujours étonné de voir à quel point la plupart d'entre eux sont insensibles aux vraies valeurs de la nature. Ils ont vis-à-vis d'elle une attitude de propriétaires, de dominateurs. Alors que, j'en suis persuadé, être religieux, c'est être sensible à la nature, à l'animal, aux arbres, aux plantes. J'en ai vraiment assez de toutes ces proclamations qui mettent l'être humain au-dessus de tout, qui lui donnent le droit de faire ce qu'il veut de la Terre, des plantes, des animaux, des océans...Alors que l'histoire est incroyablement destructrice et sanglante.
Si nous ne revenons pas au sacré, nous sommes perdus. Cela d'autant plus que l'homme a aujourd'hui des moyens terrifiants pour imposer sa loi et détruire cette nature au sein de laquelle il est immergé. La véritable éducation devrait avant tout rendre les jeunes conscients de cet aspect sacré de la nature. Cela devrait être une priorité absolue et, dans ce domaine j'ai le regret de dire que les religions n'ont pas joué leur rôle. J'ai échangé des lettres avec Théodore Monod. A ses yeux, le christianisme n'a rien fait pour nous apprendre à aimer les animaux, les plantes, la nature. Il nous a, au contraire, pousser à nous ériger en dominateurs. Vous voyez le résultat. Personnellement dans les débats publics, je fais mon possible pour aider les hommes à prendre de plus en plus conscience de leur responsabilité à l'égard de la nature et des animaux. Je mets toujours en avant le fait que nous sommes totalement en transgression. J'affirme que les créatures qui nous entourent ont autant de droits que nous. Je ne vois pas pourquoi nous aurions seuls le droit d'exister. J'invite les êtres humains à cesser d'être des prédateurs et à regarder les bêtes avec gratitude pour tout ce qu'elles nous donnent. Moi, je ne cesse de m'émerveiller. Lorsque je vois voler un aigle, j'éprouve une bouleversante émotion, un sentiment fou de liberté. Je ne dis pas que tous les hommes doivent devenir végétariens du jour au lendemain mais je voudrais, lorsqu'ils doivent sacrifier un animal pour s'en nourrir, qu'ils fassent commes les Amérindiens en lui manifestant leur gratitude et en évitant toute souffrance inutile.
Croyez-moi cela changerait tout.
Si nous pouvions déjà cesser d'imposer aux animaux des souffrances inutiles. Il m'est arrivé de voir des corridas à la télévision et j'ai été horrifié. C'est quelque chose de lâche. Voir cette pauvre bête qu'on n'arrête pas d'agacer, les banderilles....Voir la vanité de l'homme face à ce malheureux animal. Il m'est arrivé de souhaiter que le taureau ait, pour une fois, le dessus. Mais dans ce cas, on vole au secours du matador et on tue le taureau comme s'il était coupable, alors qu'il est innocent. C'est fou.

Je vous l'ai déjà dit, je crois, mais il m'arrive d'imaginer la fête qu'il y aura chez les éléphants, les rhinocéros, les baleines, chez tous les animaux si l'espèce humaine disparaissait, victime de sa propre folie.
L'homme n'est pas l'être supérieur qu'il croit être. Il n'est vraiment supérieur que lorsqu'il cultive cette vertu trop rare qu'est la compassion."

Pierre RABHI (le chant de la Terre)

jeudi 12 mars 2009

Animal, animal, animal on est mal.......






Bête est un mot que je n'aime pas lorsqu'il est employé pour désigner un animal.

Il n'y a de bête que ce mamifère qui un jour dans un passé lointain s'est dressé sur ses antérieurs et ainsi a dominé le monde....de son mépris.


L'intelligence ne peut être enviable que si elle s'accompagne de l'amour, de la compassion, c'est alors l'intelligence du coeur.

Je ne vois pas d'autre différence significative entre l'humain et l'animal que cette capacité qui est la nôtre de choisir entre ce que nous estimons être Bien ou Mal. Un être "humain..." doté de sensibilité, de sagesse et de compassion ne peut accepter la souffrance infligée à l'innocence de l'animal ; oui, l'animal est innocent et confiant vis à vis de son propriétaire (si tant est que nous soyons propriétaire de quoi que ce soit !).

La Nature, la Terre et toutes les créatures qui y vivent ne nous appartiennent pas mais au contraire c'est nous qui sommes dépendant de la Terre.


Il faut avoir un esprit diabolique et tordu pour inventer et infliger à un être vivant et sensible de telles souffrances : en prison à vie mais pour quel crime ?

Ces tortures sont d'autant plus faciles qu'elles s'appliquent à des être sans défense, entièrement soumis à la !!!supériorité!!! humaine qui s'octroie tous les droits.


ET TOUTE CETTE SOUFFRANCE SE RETROUVE DANS NOS ASSIETTES.........

A force de vouloir tout contrôler, tout planifier l'homme se crée un avenir des plus sombres : nous ingurgitons des aliments de merde, qui nous envoient chez le médecin, qui nous soigne avec des médicaments chimiques, qui nous empoisonnent un peu plus et alors nous pleurons notre infortune en prenant le Ciel à témoin de cette injustice.


Nous nous plaignons de nos maux sans jamais nous interroger , ni nous remettre en question, sur notre comportement envers la Création et la destruction que nous lui infligeons : nous sommes des irresponsables !!!



Il y a heureusement des hommes qui agissent différement .....

Malheureusement cela se termine toujours mal pour lui.

Femme étoile

mercredi 11 mars 2009

Des innocents persécutés...



L'homme n'est pas l'être supérieur qu'il croit être. Il n'est vraiment supérieur que lorsqu'il cultive cette vertu trop rare qu'est la compassion.


"Depuis le début de ce drame (la maladie de la vache folle), j'ai écouté tous les discours, j'ai lu tout ce que j'ai pu touver et j'ai été frappé par le fait que, jamais, les soi-disants "spécialistes" qui ont pris la parole n'ont parlé de la vache comme d'une créature vivante. Encore aujourd'hui, ils ne parlent que des menaces qui pèsent sur l'homme. Pour moi c'est une horreur parce que nous occultons complétement la responsabilité que nous avons dans cette situation. NOUS CREONS LA SOUFFRANCE ANIMALE ET NOUS LA BANALISONS, nous n'avons même plus de sensibilité.

J'ai été frappé par cela au cours d'un stage que j'ai organisé à la maison. Il y avait une douzaine de stagiaires dont trois étaient Africains. Je les ai emmenés visiter un élevage de porcs non loin d'ici. Nous avons été reçus par un homme charmant qui nous a fait visiter sa porcherie avec une grande fierté.

Nous nous sommes attardés près d'une mère truie qui était sanglée par terre, attachée de façon à ce qu'elle puisse faite téter ses petits sans risquer de les écraser. C'était très pratique, très rationnel, un véritable libre service disposé à la bonne hauteur. Pendant le premier âge des petits cochons, la mère reste sanglée ainsi sans pouvoir bouger. Plus tard, on lui enlève ses petits, on les nourrit dans une nursery où on les force afin de pouvoir les abattre le plus tôt possible. Je vous l'assure, c'est un spectacle terrifiant.

Si j'avais eu affaire à une brute, je ne me serais pas étonné mais le propriétaire de cette porcherie "modèle" était, je vous le répète, un homme charmant, courtois, parfaitement bien élevé. Il nous a expliqué qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement sous peine de devoir mettre la clé sous la porte. C'est comme cela aujourd'hui dans l'élevage moderne, qu'il s'agisse des porcs, des poules, des veaux, des dindes ou des oies et j'en oublie. J'ajoute que, parmi les stagiaires, seuls les Africains ont été indignés, affirmant que l'homme n'avait pas le droit de traiter ainsi ses animaux.

Ce que je trouve effrayant, c'est la banalisation de cette souffrance. Au nom de la rentabilité, on fabrique de véritables camps de concentration, on enferme par exemple des veaux dans des cadres pour que leur viande soit blanche et je ne parle pas du sort que nous faisons subir aux malheureuses poules pondeuses. Comment voulez-vous que les oeufs, la viande ou le lait soient bon pour l'homme dans ces conditions ?

Ces animaux domestiques nous ont aidés à traverser les millénaires, ils nous ont accompagnés dans notre destin, ils nous ont donné leur chair, leurs oeufs, leur cuir, leur lait, leur force et leur fidélité. Et nous les avons atrocement trahis. Nous ne les percevons plus comme des êtres vivants, nous nous arrogeons en quelque sorte un statut privilégié sur toute la création et sur toutes les créatures. Nous nous donnons le droit de les brutaliser, de les faire souffrir de mille et mille façons. Je trouve cela lâche car nous avons affaire à l'innocence. Face à l'homme, les animaux sont des innocents persécutés.

Revenons à la vache. Nous avons du mal à le croire aujourd'hui mais, dans le passé, elle a eu droit à un véritable honorifique. Pour nous en tenir à l'Afrique, elle a été considérée comme sacrée par de nombreux peuples, les Peuls ou les Tutsis par exemple. Voyez ces vaches magnifiques avec leur petites têtes sauvages surmontées d'une grande lyre si imposante. Voyez leurs yeux comme s'ils étaient fardés de Khôl. Ne dirait-on pas qu'elles sont prêtes à toutes les jubilations. Leurs pasteurs voient en elles un mystère, des êtres qui ont un lien avec l'invisible et qui peuvent intercéder pour l'humanité.

Voyez ce que la vache est devenue dans le monde aujourd'hui : une marchandise et rien de plus. Je vois là un véritable sacrilège !


Pierre RABHI (le chant de la terre)

mardi 10 mars 2009

A force de diviniser l'homme, on méprise l'animal...




Il existe deux sortes d'animaux, l'animal humain et les autres. Mais, tout cela se tient, ce sont des frères.

On a fait de l'homme "le Roi de la Création". Je n'aime pas du tout cette formule. On nous explique que le roi n'est pas forcément un tyran, qu'il peut être bienveillant, mais regardez ce qu'il fait ; c'est épouvantable !

La nature n'est pas idyllique : les papillons, les petits oiseaux, c'est un fantasme qui n'a rien à voir avec la réalité.

La nature c'est atroce ; les animaux vivent dans une terreur perpétuelle à la merci de leurs prédateurs. Cela fait d'ailleurs douter de la miséricorde d'un être suprême responsable de la nature. Il aurait pu réfléchir avant de créer des êtres qui ne peuvent pas vivre autrement qu'en en déchirant d'autres. Ils ne sont pas cruels , les animaux, c'est leur instinct biologique, il faut qu'ils donnent à leurs petits.

Les hommes, c'est beaucoup plus grave : ils cultivent la cruauté, ils l'enseignent même. La torture ça s'apprend ! L'homme est le seul être vivant qui entretient des écoles pour apprendre à ses jeunes à tuer leurs semblables.

Le lion, lui, n'est pas fou : il n'apprend pas aux lionceaux à tuer des lions ! Nous, nous apprenons à tuer le plus grand nombre possible de nos semblables.


Théodore Monod

lundi 9 mars 2009

Les Lakotas étaient de vrais amoureux de la nature. Ils aimaient la terre et toutes les choses de la terre et cet attachement grandissait avec l'âge. Les vieux finissaient par devenir littéralement amoureux de la terre et ils restaient assis ou couchés sur le sol avec le sentiment d'être en contact avec un pouvoir maternel. C'était bon pour leur peau de toucher la terre et les vieux aimaient retirer leurs mocassins pour fouler la terre sacrée de leurs pieds nus. Leurs tipis étaient bâtis sur la terre et leus autels étaient faits de terre. Les oiseaux qui volaient dans l'air venaient se reposer sur la terre, qui est le lieu de repos final de toutes les choses qui vivent et croissent. Le sol apaisait, fortifiait, purifiait et guérissait.

C'est pourquoi le vieil Indien continue à s'asseoir sur la terre au lieu de se redresser et de s'éloigner de ce qui lui donne la force vitale. Le fait d'être assis ou couché sur le sol lui permet de penser plus profondément et de sentir avec plus d'intensité. Il entrevoit plus clairement les mystères de la vie et se rapproche fraternellement des autres existences qui l'entourent.

Le sentiment de fraternité pour toutes les créatures de la terre, du ciel et de l'eau était un principe réel et actif. Les Lakotas éprouvaient pour le monde des animaux et des oiseaux un sentiment fraternel qui écartait tout danger ; en fait, certains d'entre eux étaient devenus si proches de leurs amis à plume ou à fourrure qu'ils parlaient en véritable frères une langue commune.
Les anciens Lakotas étaient sages. Ils savaient que le manque de respect pour tout ce qui croît aboutit très vite au manque de respect également pour les hommes. C'est pourquoi ils veillaient à ce que les jeunes restent proches de l'influence pacifiante de la nature.

Luther Standing Bear (1868-1939)
Chef des Sioux Lakotas


Comment est-il possible que des hommes qui vivaient dans des abris "fragiles", tipis, huttes de bois ou de terre, aient pu développer un tel respect et amour pour une nature rude et que nous, européens, à l'abri derrière des murs de pierres soyons incapables de tolérer, d'intégrer quelques loups et une poignée d'ours !!!!
Comment avons-nous pu nous éloigner aussi radicalement de nos origines et oublier que nous sommes, qu'on le veuille ou pas, enfants de la Terre !

samedi 7 mars 2009

Il y a des gens qui ne savent pas qu'ils les aiment !

voici un discours dont chaque mot mérite une profonde réflexion...............
"""On dit qu'il y a des gens qui n'aiment pas les bêtes. Moi-même j'ai cru parfois rencontrer ces gens-là. Mais j'ai réfléchi, j'ai fini par me dire que je me trompais.


La vérité est que tout le monde aime les bêtes ; seulement, il y a des gens qui ne savent pas qu'ils les aiment.

Vous imaginez-vous la nature sans bêtes, une prairie sans insectes, un bois sans oiseaux, les monts et les plaines sans êtres vivants ? Représentez-vous un instant l'homme seul, et tout de suite quel immense désert, quel silence, quelle immobilité, quelle tristesse affreuse !

Ne vous est-il pas arrivé de traverser quelque lande maudite d'où la vie des bêtes s'est retirée, où l'on entend ni un chant, ni un cri, ni le frôlement d'un corps, ni le palpitement d'une aile ? Quelle désolation, comme le coeur se serre, comme on hâte le pas, comme on se sent mourir d'être seul, de ne plus avoir autour de soi la chaleur des bêtes, l'enveloppement de la grande famille vivante !

Et qui donc peut dire alors qu'il n'aime pas les bêtes, puisqu'il a besoin d'elles pour ne pas se sentir seul, terrifié et désespéré ?

Puis, ces bêtes, nous les avons faites de notre intimité. Vous qui prétendez ne pas les aimer, voulez-vous donc que le cheval retourne à l'état sauvage, que nos maisons ne soient plus peuplées du chat et du chien, que nous fermions nos basses-cours, nos étables et nos bergeries ?

Essayez donc de ne vivre qu'entre hommes, maintenant que vous avez admis les bêtes au foyer, et vous verrez tout de suite que vous coupez dans votre vie en pleine chair, que ce sont des parents que vous retranchez. Elles sont devenues de la famille, on ne pourrait les supprimer sans arracher un peu de votre coeur. Et je le répète, vous pouvez croire que vous ne les aimez pas, parce qu'elles sont là, parce que vous jouissez d'elles sans vous en rendre compte ; mais si elles n'y étaient plus, vous les regretteriez bien vite et vous éprouveriez un tel vide, que vous les redemanderiez à mains jointes.

Aimons-les, parce qu'elles sont l'ébauche, le tâtonnement, l'essai d'où nous sommes sortis, avec notre perfection relative ; aimons-les, parce qu'il y a autre chose en nous, elles n'ont en elles rien qui ne soit nôtre ;

Aimons-les, parce que, comme nous, elles naissent, souffrent et meurent ; aimons-les parce qu'elles sont nos soeurs cadettes, infirmes et inachevées, sans langage pour dire les maux, sans raisonnement pour utiliser leurs dons.

Aimons-les, parce que nous sommes les plus intelligents , ce qui nous a rendus les plus forts ;

Aimons-les, au nom de la fraternité et de la justice, pour honorer en elles la création, pour respecter l'oeuvre de vie et faire triompher notre sang, le sang rouge qui est le même dans leurs veines et dans les nôtres.

Et je l'ai dit un jour, votre besogne est sainte, vous qui vous êtes donné la mission de les protéger, par haine de la souffrance.

C'est à la souffrance qu'il faut déclarer la guerre, et vous parlez un langage universel, lorsque vous criez pitié et justice pour les bêtes. D'un bout du monde à l'autre, des sociétés soeurs peuvent se fonder, vous entendre et vous répondre.

Que tous les peuples commencent donc par s'unir pour qu'il ne soit plus permis de martyriser un cheval ou un chien, et les pauvres hommes, honteux et las d'aggraver eux-mêmes leur misère en arriveront peut-être à ne plus se dévorer entre eux ! """

Emile ZOLA (1840-1902)

(discours à la séance annuelle de la S.P.A.)

vendredi 6 mars 2009

La nébuleuse du Crabe

Respecte dans la bête un esprit agissant :

Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;

Un mystère d'amour dans le métal repose ;

"Tout est sensible !" Et tout sur ton être est puissant.

....

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;

Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières ,

Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !



Gérard de Nerval

jeudi 5 mars 2009

La fraternité des hommes et des bêtes




"La loi de la majorité n'a rien à dire là où la conscience doit se prononcer."


"Le meurtre d'une vache et le meurtre d'un homme sont les deux côtés d'une même médaille. La vache est un poème de compassion. Quand je vois une vache, je ne vois pas un animal qui doit être mangé. Elle est pour moi un poème de pitié. Je lui rends un culte, et je défendrai devant le monde entier le culte qui lui est rendu. Je crois à la protection de la vache dans un sens beaucoup plus large que celui qu'on lui donne actuellement. La protection de la vache n'est pas simplement la protection de la vache. C'est la protection de toute vie, de tout ce qui dans le monde est faible et impuissant. La protection de la vache signifie la protection de toutes les créatures muettes créées par Dieu. Les espèces inférieures nous adressent un appel d'autant plus puissant qu'il est muet...La protection de la vache signifie fraternité des hommes et des bêtes."

Gandhi

mercredi 4 mars 2009

Liberté




De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?
Qui sait comment leur sort à notre sort se mèle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh ! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tout ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonnet, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?
Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
A tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant : oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.


La légende des siècles - Victor Hugo

Les bêtes sont au bon Dieu

Fils, apprends comme on me nomme

Dit l'insecte du ciel bleu,

Les bêtes sont au bon Dieu,

Mais la bêtise est à l'homme.

La coccinelle - Victor Hugo

lundi 2 mars 2009


"Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes ; il ne faut détruire sans raison aucune de ces herbes, aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux qui sont tous, eux aussi, des créatures de Dieu."
Théodore Monod (1902/2000)