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Lion ! j'étais pensif, ô bête prisonnière,
Devant la majesté de ta grave crinière ;
Du plafond de ta cage, elle faisait un dais.
Nous songions tous les deux, et tu me regardais.
Ton regard était beau, lion. Nous autres hommes,
Le peu que nous faisons et le rien que nous sommes,
Emplit notre pensée, et dans nos regards vains
Baillent nos plans chétifs que nous croyons divins.
Nos voeux, nos passions que notre orgueil encense,
Et notre petitesse, ivre de sa puissance
Et bouffis d'ignorance ou gonflés de venins,
Notre prunelle éclate et dit : Je suis ce nain !
Victor HUGO - les contemplations
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