Cet affreux Sahara oriental, interdit désormais même au chameau et au bédouin, n'a pas toujours été cette image de désolation et de mort : l'homme préhistorique a pu y vivre, chassant la girafe et élevant des vaches, et puis le climat a changé, et il changera encore, comme ailleurs : les rennes ont quitté la France, ils y reviendront avec la prochaine période glaciaire.
La permanence des choses n'est qu'une illusion : à notre échelle d'êtres éphémères on ne voit pas naître et disparaître la montagne, les continents s'écarter ou se rejoindre, les climats passer du sec à l'humide ou du froid au chaud...
Comme on l'a dit, de mémoire de rose on n'a jamais vu mourir un jardinier.Et pourtant ceux-ci, comme la fleur, retourneront un jour à la poussière.
Tout s'écoule, tout passe, tout se transforme dans le domaine des choses visibles : ce sont seules les spirituelles, les invisibles qui elles sont éternelles.L'expression "réalités spirituelles" n'est au fond qu'un pléonasme...
Th. Monod
Bulletin des Veilleurs
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