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mardi 2 novembre 2010

Le Serre des Mourgues...2 mois après ...

31 août 2010 : Impuissante, attristée, choquée, j'assiste depuis mon jardin, d'un village voisin, à l'incendie qui ravage ces collines que j'aime tant.
Lorsque, au milieu de la nuit, j'ai vu le feu atteindre la cime du serre, j'ai su que tout était perdu et que la catastrophe serait rude. Ce serre, lieu magnifique, puissant de beauté et d'énergie était la proie des flammes - Depuis j'imaginais tout et n'importe quoi, pensant à tel arbre, était-il encore vivant, et tel autre ? et que restait-il de ce chemin que j'aimais parcourir avec mon chien Black ?


Et ces deux oliviers, dont un directement dressé au dessus de la falaise, et l'autre plus petit au bord du chemin qu'étaient-ils devenus ?
Samedi 30 octobre, je pars en balade et décide d'affronter mon émotion face à la vision de ce paysage défiguré, de ces paysages qui n'existent plus !

Première approche, deux mois ont passés,  la végétation basse et l'herbe  redonnent quelques couleurs au paysage.

Je prends le chemin qui me conduira sur le serre, là j'aurais la réponse à ma question : les oliviers ont-ils survécu ?
Pourquoi deux oliviers sauvages m'émeuvent-ils ainsi ? D'abord il faut beaucoup d'énergie pour pousser ainsi dans la falaise, dans le roc ; ensuite leurs fruits minuscules, olives miniatures, m'ont toujours attendrie, je ne sais pourquoi mais c'est ainsi.

Tout d'abord, les arbres rescapés me réjouissent le coeur, tout n'est pas charbonné comme je le craignais...
encore quelques pas et je le vois, là-haut, il est là mais bien jauni...
Je continue à monter et me rapproche enfin, émue aux larmes, dans un élan de joie qui m'étonne moi-même, je le retrouve, il est bien vivant : à moitié vert, à moitié jauni mais il n'a pas brûlé ....
et enfin, un peu plus loin, moins magnifique, mais tout aussi vert et jaune, le plus jeune, celui que j'ai vu grandir d'année en année. Ses olives pas plus grosses qu'un demi grain de café sont noires et grillées, émotion....
Je suis allée au bout du chemin, jusqu'aux ruines de l'oppidum, mais ceci est une autre histoire.
Pendant deux heures, je me suis imprégnée de cette nature, partagée entre le chagrin de la destruction et l'espoir donné par les jeunes pousses.
Rien ne peut stopper la force de la vie !
Petite leçon  de cette situation ; la nature anéantie par le feu, se manifeste à nouveau , de jeunes pousses partout gomment les cicatrices ; la puissante beauté de ces lieux est toujours là, les ravages de l'incendie sont magnifiés par les couleurs et la lumière de l'automne.


Je redescend ; le soleil est bas et ses rayons rasants illuminent, comme un cadeau de ma terre mère, "mon" olivier, toujours fièrement campé au dessus du vide, à moitié vert, à moitié jauni.

Dieu que la Terre est belle !!!

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