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Choisir sa langue

mercredi 12 août 2009

Ce qui suit peut paraître farfelu, extravagant à nos esprits rationnels d'êtres pragmatiques, ignorants et pourtant, à bien y réfléchir....


Ce texte est extrait d'un livre incroyable, à chacun d'en explorer le contenu, d'en tirer un enseignement sur sa façon d'appréhender et de comprendre la Vie...sur son "penser"


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L'art de surveiller soigneusement nos paroles et nos mobiles dans nos contacts avec les autres êtres vivants a une grande valeur pratique.


Particulièrement avec des créatures telles que les serpents à sonnettes. Ces êtres sages mais incompris, doués de la capacité de produire du poison et d'une technique de défense meurtrière, sont des experts de première force dans l'art de déceler ce qui émane des pensées, particulièrement des pensées humaines.


Lorsque je visitai pour la première fois ces contrées de l'ouest où les blancs et les Indiens rencontrent fréquemment des serpents à sonnettes, et lorsque j'en rencontrai moi-même, ce fut une expérience effrayante. J'en vis entrer en action, en flèche avec leurs yeux hypnotiques et les coups en éclairs de leurs crochets empoisonnés. Ce sont des tueurs habiles, terrifiants et sans merci.


Un jour, un vieux prospecteur du désert, qui avait des serpents à sonnettes pour voisins depuis toujours, me dit une chose surprenante. Il dit que bien que les serpents à sonnettes prennent un plaisir extrême à planter leurs crochets dans l'homme blanc, ils attaquent rarement un indien. Je lui demandai pourquoi. Il n'en savait rien et n'avait jamais cherché à le savoir.


Au cours de mes randonnées je vis que ce que le vieux prospecteur m'avait dit était vrai. Les serpents à sonnettes usent bien de discrimination. Ils mordaient les blancs et laissaient une immunité presque complète aux indiens. J'en parlai à toutes sortes "d'experts" mais aucun ne me donna une réponse satisfaisante ; pas de réponse, en tout cas, que j'eusse voulu mettre à l'épreuve face à un serpent.

Presque partout où j'allais, un combat constant et sans merci faisait rage entre les hommes blancs et les serpents, combat jusqu'à la mort de l'homme ou du serpent.Mais je ne vis point de ces combats entre les Indiens et les serpents. Il semblait y avoir entre eux un "gentlemen's agreement". Dans tous mes déplacements dans les déserts, les prairies et les montagnes, jamais je ne vis un serpent s'enrouler, soit pour la défense soit pour l'attaque, lorsqu'un Indien passait à proximité.

Mes séances éducatices avec le chien Coeurvaillant m'avaient montré le mal que peuvent faire, dans nos contacts avec les animaux, les invisibles forces mentales. C'est ainsi que je fus à même de comprendre pourquoi l'état de guerre existait entre les blancs et les serpents, presque jamais entre les Indiens et eux. Cette situation entre les humains et les serpents confirmait ce que Coeurvaillant m'avait si patiemment enseigné : c'est que notre penser dans sa nudité absolue, nous précède toujours, et proclame exactement notre vraie nature et nos intentions.

Le mystérieux paradoxe entre humains et serpents fut résolu pour moi grâce aux enseignements d'un chien. La réponse se trouvait dans les états d'esprit individuels, dans l'atmosphère que le caractère diffuse, dans la prospection des forces-pensées. Presque tous les serpents à sonnettes que j'observai illustraient ce fait révélateur. Ils étaient capables de détecter et de juger correctement la qualité de la pensée qui se dirigeait vers eux. L'ayant fait, ils étaient prêts à s'adresser soit à un ami, soit à un ennemi, selon l'état d'esprit que contenait le corps humain qui s'approchait.


Que se passe-t-il lorsque la plupart des hommes blancs et un serpent à sonnettes se trouvent inopinément en présence ? Ayant appris à considérer tous les serpents comme étant de répugnants et mortels ennemis sans aucun droit d'être sur terre, l'homme veut tuer tous les serpents qu'il voit. Un sentiment profondément sauvage et violent s'empare de lui à cette vue, le remplissant d'horreur et de crainte. En même temps, toutes sortes de facteurs malveillants, latents en sa nature, s'éveillent, qui empoisonnent complètement son état d'esprit. Cette arme invisible, cette force-pensée mortelle, il la projette sur le serpent à sonnettes avec l'intention de le détruire.

Hautement sensible à cette attaque mentale et parfaitement conscient de sa source, le serpent, par une action rapide de la pensée, empoisonne à son tour son propre état d'esprit et le projette vers l'homme blanc tout chargé des mêmes intentions vicieuses. Jusque-là le conflit entre l'homme et le serpent est mental et émotionnel. C'est une sorte de vendetta de la pensée ; un état de méchanceté mutuelle dans lequel chacun frappe l'autre par des attitudes et des intentions destructrices.


S'il se trouve que l'homme blanc ait une arme et qu'il puisse s'en servir avec succès, il tue le corps physique du serpent. Mais si le serpent parvient à esquiver le coup et qu'il s'approche, alors il enfonce ses crochets empoisonnés dans le corps de l'homme et celui-ci prend rendez-vous avec la mort. Et bien que le serpent ait victorieusement percé de ses crochets le corps de l'homme blanc, ce à quoi il s'est attaqué en réalité c'est à la pensée insociable et meurtrière qui animait ce corps.


En regardant un Indien marcher à proximité de ce même serpent à sonnettes, vous verriez tout autre chose. Tout d'abord, vous seriez incapable de détecter le moindre signe de frayeur ou d'hostilité dans l'un ou l'autre. Lorsqu'ils seraient près l'un de l'autre, vous les verriez s'arrêter, se contempler tranquillement pendant quelques instants d'une façon amicale, puis partir chacun de son côté, chacun d'eux s'occupant strictement de ses affaires et permettant à l'autre de faire de même. Pendant cette pause, ils se seraient trouvés dans une communication compréhensive, tout comme un grand et un petit navire en mer échangeant des signaux d'amitié.


Si vous pouviez voir au profond du penser et des intentions de l'Indien, vous découvririez le secret simple de tout ceci, car vous verriez que cet Indien vit de son mieux au rythme conscient de ce qu'il appelle avec vénération le Grand Esprit, le Grand Principe premier de toute vie, qui crée et anime toute chose et qui, à travers chacune, énonce à tout moment la Sagesse.


A cause de cette Loi universellement opérante, l'Indien est en communication silencieuse et amicale avec le grand serpent à sonnettes, non pas comme avec "un serpent", qui doit être redouté et détruit, mais comme avec un "jeune frère" très admiré et très aimé qui a droit à autant de vie, de liberté, de bonheur, de respect et de considération qu'il espère lui-même en recevoir. Et son "jeune frère" réagit en conséquence.



J. Allen Boone - Des bêtes et des hommes -

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